Rue du Clape en Bas
Les rues du Clape-en-Bas et du Clape-en-Haut sont probablement parmi les rues les plus typiques de la Ville de Montreuil-sur-Mer. Leurs noms proviendraient du système d’évacuations des eaux, clapets qui se relevaient ou s’abaissent en fonction du débit.
Les maisons de la rue du Clape-en-Bas sont les derniers témoins de cet habitat populaire. Elles sont composées d’une à deux pièces surmontées de combles et disposaient d’un jardin pour la production vivrière. Ces maisonnettes sont constituées d’une ossature de bois et de torchis, recouverte d’un enduit de finition et d’un badigeon de chaux. Le soubassement est protégé par une couche de goudron imperméable qui assure la protection des murs contre l’humidité. La charpente est couverte de tuiles flamandes ou de tuiles plates maçonnées et des huisseries colorées rythment les façades.
Au cours des années 60, il est envisagé la disparition de ces habitations au profit de la construction d’une barre d’immeuble. Le projet fait l’objet de vifs débats. Pour les uns, l’enjeu est de confier aux habitants des logements pourvus des derniers apports de la modernité quand d’autres argumentent la préservation du caractère pittoresque de cette rue.
Les maisonnettes de la rue du Clape-en-bas font finalement l’objet d’une inscription aux Monuments Historiques en 1966 et deviennent la propriété de la commune. Les années 70 sont un tournant, la rue devient dès lors un pôle d’attractions en proposant de la restauration, des animations et des boutiques d’artistes et artisans.