Chapelle de l’Orphelinat
Dès le XIIe siècle, Montreuil se soucie des orphelins qu’elle confie à des nourrices.
En 1640, un orphelinat est créé grâce à la générosité de Charles de Lannoy, gouverneur de Montreuil puis reconstruit au XVIIIe siècle. Placée sous le double vocable de saint Simon et saint Jude, l’institution est administrée par des franciscaines relayées par les sœurs de l’immaculée Conception jusqu’à sa fermeture en 1963.
La façade de la chapelle, rythmée par des pilastres, est de style classique mais l’édifice est éclairé par des fenêtres en arc brisé dont les remplages à lancettes et quatre-feuilles s’inspirent de l’art gothique. Le portail est couronné d’un tympan sculpté orné d’un cartouche portant l’inscription latine Orphano tu eris adjutor extraite des Dernières Méditations de Saint Augustin (tu seras le secours de l’orphelin).
La toiture en croupe est surmontée d’un clocheton polygonal ajouré d’ouvertures trilobées
L’hôpital se compose d’un corps de bâtiment principal sur cour à deux ailes en retour d’équerre daté de 1753. Il s’élève sur deux niveaux au-dessus d’un soubassement de grès. Le soulignement en brique des ouvertures et des éléments de division des façades sur le parement de craie blanche produit un bel effet de bichromie. Une stricte symétrie compose ces élévations, conformément au style de XVIIIe siècle.
L’ensemble est restauré par l’architecte Lavezzari en 1865.
Pendant la 1ere guerre mondiale, une partie de l’orphelinat accueille le club des officiers.
Inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1969, les bâtiments accueillent aujourd’hui l’école maternelle (la bibliothèque et l’école de musique).